🎙️ Sunday Culture – 13/04/2025 🎶
Au menu cette semaine : un savant mélange de nouvelles sorties et de classiques intemporels, avec en bonus un hommage spécial à Max Romeo 🔥
💿 Album de la semaine : Irie Love – Reflections Part 1
🎧 Extraits à l’écoute :
– Sugah
– In Another Life
– Organic Woman
🌟 Sélection du jour :
🎵 Beenie Man & Etana – Guide Over Us
🎵 Capleton & Little Lion Sound – Jah Is My Leader
🎵 Patko & Conquering Sound – Big Tune
🎵 Mellow Mood – Pull Up
🎵 Alpha Blondy – Tu récolteras ce que tu auras semé
🎵 Brother Culture & The 18th Parallel – Ghetto Man
🎵 Rub A Dub Story – Sister Nancy meets Legal Shot
🎵 Queen Omega, Chezidek & U-Brown – Three The Hard Way
🎵 Naâman & Marcus Gad – Soul Plan
🕊️ Tribute Max Romeo
La légende du reggae Max Romeo est décédée ce vendredi 11 avril à l’âge de 80 ans, des suites de complications cardiaques. L’artiste, de son vrai nom Maxie Smith, s’est éteint dans un établissement médical privé situé à St. Andrew, en Jamaïque, entre 15h et 16h, selon les informations de DancehallMag.
« La famille est dévastée en ce moment », a confié sa fille, Azana Smith, au média jamaïcain. « Mon père Maxie Smith n’est plus dans cette dimension. Il n’est plus là pour que je lui parle, mais il vit toujours à travers nous. La famille est en deuil et demande de l’intimité en ces temps difficiles. »
Xana Romeo, nom de scène de sa fille également artiste, a révélé que son père devait initialement sortir de l’hôpital le jour même de son décès, survenu de manière inattendue.
Né en 1944, Max Romeo débute sa carrière musicale en 1965 comme chanteur principal du groupe vocal The Emotions, aux côtés de Lloyd Shakespeare, frère aîné du célèbre bassiste Robbie Shakespeare. Il connaît son premier succès en solo en 1968 avec le single provocateur Wet Dream, qui atteint le Top 10 au Royaume-Uni malgré sa censure controversée. Ce titre lancera la sortie de son premier album A Dream l’année suivante.
Dans une interview accordée en 2023 à l’animateur Teach Dem, Romeo racontait que Wet Dream avait passé 25 semaines dans les charts britanniques. Il poursuivit alors dans cette veine suggestive avec des titres comme Play with Your Pu–y, Pu–y Watchman ou Wine Her Goosie, avant de faire un virage artistique deux ans plus tard, réalisant que cette voie n’était pas la sienne.
En 1971, il signe Let the Power Fall on I, chanson emblématique issue de son deuxième album Let The Power Fall, produit par Bunny Lee. Le titre devient un hymne de campagne du Parti national du peuple (PNP) lors des élections de 1972 qui voient Michael Manley accéder au pouvoir. Ce dernier, surnommé « Joshua » en référence au personnage biblique, affirmait avoir reçu une canne d’Haïlé Sélassié Ier pour guider le peuple jamaïcain — un symbole que Romeo embrassa, composant d’autres titres en soutien comme Michael Row the Boat Ashore et Press Along Joshua.
Mais avec le temps, la désillusion s’installe. En 1976, Max Romeo publie No Joshua No, exprimant sa déception vis-à-vis du leadership de Manley.
La même année, il connaît l’un des plus grands sommets de sa carrière avec War Ina Babylon, son quatrième album produit par Lee « Scratch » Perry et accompagné par les Upsetters. Sorti sous le label Island Records de Chris Blackwell, cet opus contient le titre culte Chase the Devil, considéré comme le plus grand succès de l’artiste.
Ce morceau sera repris et samplé dans de nombreux films, jeux vidéo comme Grand Theft Auto, et par des artistes tels que Jay-Z, Kanye West ou encore The Prodigy. Pourtant, Romeo affirma n’avoir jamais perçu de redevances pour ce titre ni pour l’album War Ina Babylon.
En 2022, il engage une action en justice contre Universal Music Group (UMG), détenteur actuel d’Island Records, dénonçant près de 50 années de royalties impayées, de discrimination raciale, de rupture de contrat et d’autres manquements.
« Après 47 ans, j’ai épuisé toutes les voies possibles pour résoudre cette affaire », déclarait-il en 2023 dans un communiqué relayé par DancehallMag. « J’ai vu ma musique utilisée dans de nombreuses productions commerciales sans compensation adéquate. Mon seul bénéfice a été de pouvoir les interpréter en concert pour mes fans. »
Max Romeo avait tenu à préciser que son collaborateur Lee « Scratch » Perry n’était en aucun cas impliqué dans les litiges autour de l’exploitation de son œuvre.
« À 78 ans, je ne peux pas entrer dans cette nouvelle phase de ma vie en restant docile et silencieux. Je dois me battre pour ce qui m’appartient, avec les forces qu’il me reste. Je le fais aussi pour les générations futures, pour éveiller les consciences. On m’appelle souvent ‘légende’ ou ‘vétéran’, un titre que je porte avec fierté », ajoutait-il.
À ce jour, la Cour suprême de New York n’a pas encore statué sur la tentative de UMG de faire rejeter sa plainte, en avançant notamment que les faits sont prescrits selon la loi new-yorkaise, qui limite ce type d’actions à six ans.
DancehallMag
🎶 The Coming of Jah
Sorti en 1971, ce morceau est une collaboration entre Max Romeo et le producteur Niney the Observer. Il figure sur la compilation The Coming of Jah: Anthology 1967–76
🎶 Rasta Bandwagon
Également produit en 1972 par Niney the Observer, ce titre reflète l’engagement de Max Romeo envers le mouvement rastafari. Il a été publié en single sous le label Observer.
🎶 One Step Forward
Ce morceau, sorti en 1975, est extrait de l’album War Ina Babylon, produit par Lee « Scratch » Perry. Il symbolise la résilience et la détermination face aux défis sociaux et politiques.
🎶 War Ina Babylon
Titre éponyme de l’album de 1976, cette chanson est une collaboration avec The Upsetters. Elle dépeint les tensions et les conflits sociaux en Jamaïque, mettant en lumière les injustices de l’époque.
🎶 Chase the Devil
Peut-être le morceau le plus célèbre de Max Romeo, sorti en 1976 sur l’album War Ina Babylon. Produit par Lee « Scratch » Perry, ce titre a été largement samplé et repris, notamment par The Prodigy et Kanye West, témoignant de son influence durable.
Max Roméo une belle carrière il nous laisse sa musique 🤲🏼
pensées à ses enfants, ses proches…
Mercy pour tout 🤍🕊️