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Chronique : Midnight Riders Meets The Naram Rhythm Section

Winston « Midnight Riders » reprend du service 

Cette semaine pour notre rendez-vous « chronique » nous vous proposons un format un peu différent. N’ayant pu départager plusieurs albums, nous avons décidé de vous en présenter deux avec des univers différents mais complémentaires l’un de l’autre.

Winston « Midnight Riders » Powell s’associe à Red Robin

Pour le premier album on commence avec un artiste qui n’a plus sorti d’album depuis les années 80. Vous ne le connaissez sans doute pas, mais il demeure l’une des plus belles voix et l’un des esprits les plus créatifs du reggae roots. Bien sûr je parle de Winston « Midnight Riders » Powell et son style de chant  « waterhouse » si unique. On retrouve derrière cet album le label néo-zélandais Red Robin Records. Pour eux c’est LE grand saut car c’est la toute première fois qu’ils sortent un album.

Pour ce vétéran du reggae c’est aussi son premier album. Il fait ses armes dans des studios jamaïcains de renom tels que Channel One ou Blue Mountain. Grâce à des paroles franches et conscientes l’artiste a acquis une notoriété sur la scène musicale au fil des années. Ses rythmiques remarquables et sa voix envoûtante ont également contribué à son succès dans les années 80. Parmi ses gloires passées, citons « Clash In A Rhythm », « Worries In The Dance », « Haul And Pull Up », « Taxi, Ram It Again » et « Why Oh Why».

Un album entre roots obscur et effet numérique cosmique 

Après plus de 5 ans de travail entre Red Robin Records et Winston « Midnight Riders » Powell l’album voit enfin le jour. Plusieurs voyages en Jamaïque ont été nécessaires pour réaliser l’opus. Avec cet album il célèbre avant tout, la culture reggae des années 80 portée par des basses lourdes et des sons de guitares cristallins et perçants. Winston est accompagné des très talentueux The Naram Rhythm Section pour un projet totalement explosif. L’album et ses 10 morceaux brossent toute la musique jamaïcaine en large et en travers. On passe de roots obscur, à des riddims rub-a-dub hardcore ou des riddims frôlant le stepper. Le groupe nous propose  un univers roots obscur sur une face, avec des sons de guitares tranchants et virevoltants accompagnés d’une basse vrombissante. Cette face vous embarquera immédiatement pour une aventure unique qui ne vous laissera pas indemne.

La seconde face est plus énergique. Winston propose des riddims rub-a-dub purement numériques ce qui tranche avec la première face entièrement analogique. La voix de Winston s’accorde parfaitement avec des riddims roots autant que digital, ce qui n’est pas une mince affaire. Midnight Riders est toujours aussi engagé que dans les années 80 même si avec le temps la sagesse a triomphé. L’album raconte les longues nuits dans les dancings, les nuits de studios éprouvantes et stimulantes, les amours perdus et retrouvés ou encore les réalités du ghetto tant en Jamaïque, qu’à Trinidad ou encore aux USA.

Un projet indispensable 

Pour le grand retour de Winston Powell on retiendra particulièrement la très planante et séduisante « She’s gone away », la sublime ballade roots « Party Next Door », la big tune « Bobby Was a Ganster » avec son riddim entêtant et la sombre « Dread In America ».

Ce sublime projet enregistré et mixé par le chimiste néo-zélandais Naram est un réel retour dans les goldens hours de l’histoire du reggae avec des riddims complexes et enjoués. Un must indispensable pour tout amoureux de reggae. Un grand bravo à Shemo pour le dessin de la pochette très réussi mais aussi pour sa retranscription exacte de l’atmosphère l’album, roots & obscur !

Restez connecté pour connaître le second album de la semaine !

By Little Bilbo Team Selecta KZA

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