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Dans les oreilles de la rédaction – #7

Certains sont au travail, d’autres en télétravail ou encore une poignée se la coule douce, mais on ne vous oublie pas ! On va vous accompagnez toutes les semaines avec cinq morceaux récents ou non choisis par Franck Blanquin et Simon Pernin aka Little Bilbo. Toutes les musiques jamaïcaines seront mises à l’honneur : roots, reggae, dancehalldubrocksteadyskacalypso… by Franck Blanquin & Little Bilbo aka Simon Pernin

Ras Batch – Jah Children

En ce début d’année 2021, si on s’offrait un billet d’avion en direction des îles Vierges plus précisément du coté de Sainte Croix. Depuis. De nombreuse années il y a là-bas un foisonnement d’artistes plus talentueux les uns que les autres qui produisent un reggae roots d’exception. Les plus connus de par notre continent sont évidemment le groupe Midnite avec le défunt Vaughn Benjamin, décédé en 2019 ou en encore l’artiste féminine Dezarie dont nous avions pu apprécier la magnifique performance en France au Bagnols Reggae Festival en 2018. Je vous propose d’écouter un titre du chanteur Ras Batch, peut-être moins populaire de par chez nous et pourtant non moins talentueux.  Une voix claire sur une production Nyahbinghi. Ce titre est issu de l’album “Know Thyself“ sorti en 2012 un vrai bijou.  Si vous aimez le son venant des îles vierges procurer vous le DVD “Escape to St Croix“, un documentaire sur la culture et le paysage musical de cette petite île, réalisé par deux Français, Tom Caruana et Antoine Alazard.

Sinsémilia – La tête haute

Pour le groupe grenoblois, Sinsémilia, l’année 2021 sonne leur 30 ans de carrière. Avant de célébrer comme il se doit ces 30 ans d’activités, le groupe nous offre un premier single nommé « La tête haute ». Le titre est une fusion entre reggae et hip-hop avec une pincée de rock qui donne un côté péchu à la chanson. Comme à son habitude Sinsé nous sert un texte lucide avec en fond un sample d’un discours de Greta Thunberg. Un premier titre qui annonce un très bon album.

Pinnacle Sound – This is The Way

Il a été difficile de choisir un morceau parmi le dernier projet du Pinnacle Sound, donc on a plutôt choisi de vous le présenter dans son intégralité. Ce deuxième projeta été, cette fois-ci, enregistrer au studio BAT RECORDS alors que leur premier projet avait été enregistré au studio Conscious Embassy. Pinnacle Sound ne change pas une équipe qui gagne. En effet ils nous offrent une fois de plus un son roots fidèle aux productions de la fin des années 60 et début des années 70, avec brio et originalité. Au chant on retrouve la voix cristalline de l’espagnol Marcus I et le côté plus rub a dub de I Fi. Ce nouvel effort roots signé Pinnacle Sound annonce de grandes choses à venir. Stay connected !

Gadfey Lewis – Let The Message Play

Laz Jamaïque regorge de trésors musicaux bien enfouis, comme l’album « Let The Message Play » de Gadfrey Lewis. Nous avons que peu d’information sur ce dernier. Nous savons qu’il a publié son premier single en 1981 et sorti son premier et unique album « Let The Message Play » en 1982. Le projet a été enregistré en Jamaïque à l’Aquarium Recording Studio et a été publié sur un label allemand peu connu : Schallmauer. Malgré un tirage limité, il s’agit d’un bijou roots qui rassemble 8 titres originaux, produits, arrangés, écrits et composés par Gadfrey Lewis lui-même ! Sur l’album on retrouve près de 15 musiciens qui ont participé aux sessions d’enregistrement sous la houlette de 3 ingénieurs du son : Christopher Daley, Conrad Malcom et Mervin Williams. Le résultat est plus que parfait : un reggae roots hypnotisant, juste et précis parsemé de cuivres, d’accents dub, rock ou blues ainsi que de petites intonations jazz.

Groupe RTD – Suuban (Joy)

Pour finir nous voulions vous parler d’un des plus beaux projets que nous ayons eu l’occasion d’écouter. Après d’excellentes compilations capverdiennes ou soudanaises, les diggers américains d’Ostinato sortent une première session contemporaine avec le groupe RTD. L’album a été enregistré au sein d’un studio mobile, avec techniques de captation à l’ancienne, « The Dancing Devils of Djibouti » offre une dynamique sonore incroyable. Le projet fut enregistré en trois jours selon la limite stricte fixée par les autorités nationales de radio de Djibouti… Le groupe est composé d’une dizaine de musiciens dont trois vocalistes. Ils revisitent le répertoire musical soudanais avec des influences de musiques indiennes et principalement de reggae. Cette influence n’est guère surprenante, surtout quand on connait le rayonnement de la Jamaïque sur le continent premier comme avec le somptueux « Subban » où se mélange basse lourde et riifs ethio-jazz. On retrouve d’ailleurs sur ce morceau un solo incroyable du saxophoniste Mohamed Abdi Alto.

 

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